L'épicerie fine

Nous marchons dans la campagne, et nous rencontrons une carcasse de fourgon, abandonnée là pour servir d’abri, enfouie dans les herbes ou couverte d’aiguilles de pin.

Les couleurs mates sont diverses selon l’usure, selon les lettrines peintes qui citent sa fonction passée : Commerce, Livraisons. Aujourd’hui, j’évoque avec ce meuble un fourgon qui meurt, un de ces véhicules brisé que l’on appelle une épave.

Et je me souviens de l’épicerie ambulante, saturée de boites, de couleurs, d’odeurs. Les denrées chères étaient des « gourmandises »: Biscuits, Bonbons: Et on disait : « Ça coute bonbon ». Et Papé Joseph disait aussi « Ni a pro de cronpar des biscotins ».